Cet extrait est reproduit avec l’aimable autorisation des Éditions Mahayana et que la traduction de l’intégralité de l’éloge est disponible sur leur site internet.
« C’est le mode de vie du bodhisattva, c’est le mode de vie du bodhisattva »
Lorsque le Vén. Roger Kunsang est devenu l’assistant de Lama Zopa Rinpoché en 1986, il n’avait aucune idée de ce que cela impliquait. Il a décidé de simplement suivre les instructions de Rinpoché et de faire tout ce qui serait nécessaire.
Mais Rinpoché n’exprimait jamais aucun besoin. Il ne demandait rien. Si vous ne mettiez pas une tasse de thé devant lui, il ne prenait pas de thé. Il y avait toujours une porte ouverte. Les gens entraient pendant que Rinpoché déjeunait et il commençait immédiatement à discuter avec eux. Même si quelqu’un était entré par la fenêtre à trois heures du matin, Rinpoché aurait été très conciliant, sans manifester d’étonnement. Les souhaits de chacun devenaient la priorité de Rinpoché.
Rinpoché donnait tout ce qu’il avait : statues, thangkas, malas, ses robes, de l’argent. Vous pouviez être sûr que le cadeau que vous aviez offert à Rinpoché lors de votre visite finirait dans les mains de la personne suivante.
Il n’y a jamais eu de discussion sur la durée des visites qu’il recevait. Rinpoché n’a jamais manifesté la moindre impatience ou contrariété. Il n’a jamais exprimé le souhait d’une structure ou d’un emploi du temps : temps de repos, horaires pour les rendez-vous, horaires pour les repas, horaires pour ceci et cela.
Rinpoché ne se couchait jamais. L’inconscience du sommeil lui semblait une perte de temps insupportable. Il ne retirait jamais sa robe de moine, ne s’allongeait jamais, ne s’étirait même pas les jambes – il était toujours assis en position de méditation.
Il n’y avait pas de pause pour Rinpoché, et toute suggestion de faire une pause n’avait littéralement aucun sens pour lui.
Lorsque Rinpoché a entrepris de parcourir le monde pour se rendre dans les centres du Dharma dont il était désormais responsable, succédant à Lama Thoubtèn Yéshé après la mort de ce dernier en 1984, ce fut la même chose, toute la journée, tous les jours, d’année en année. C’était l’aéroport, le centre, l’aéroport, le centre. Dès qu’ils arrivaient dans un centre, il était disponible 24 h/24 – pas huit heures ou dix heures, mais en permanence. Il enseignait tard dans la nuit, déjeunait à minuit, écrivait des courriers et travaillait sur les besoins des centres jusqu’au petit matin.